Les éditeurs de presse quotidienne et de magazines, réunis au sein de WE MEDIA, demandent via la concession pour la distribution des journaux et des magazines l’arrêt absolu des augmentations de prix supérieures à 5%. Si les prix de distribution suivent les caprices du marché, des dizaines de publications disparaîtront et les informations de qualité à prix abordable seront hypothéquées. Le gouvernement doit décider des domaines dans lesquels les 50 millions d’euros doivent être économisés annuellement, économie convenue précédemment.
Dans notre société démocratique, chacun s’entend sur l’importance d’un journalisme indépendant qualitatif et d’une bonne information des citoyens. Ce transfert d’informations se fait aujourd’hui sur de nombreux supports et sur de plus en plus de plateformes. Les médias numériques jouent un rôle important ici, mais la diffusion d’informations sur papier reste essentielle en raison de la nature de ces informations et parce que les citoyens l’exigent.
L’actualité et les faits de tous les jours sont certainement déjà de plus en plus lus de manière numérique. Les analyses approfondies et les informations de fond, plus courantes dans les magazines, ont une durée de vie plus longue. Ils sont lus à des moments différents, exigent un rythme de lecture différent et les consommateurs préfèrent les lire sur papier. Les recherches scientifiques montrent également que ce que vous lisez sur papier pénètre mieux et est mémorisé plus longtemps.
Les citoyens veulent donc toujours ces informations sur papier. Ils s’identifient également à la publication qu’ils lisent, forment une communauté et veulent garder cette information imprimée, illustrée avec eux dans leur salon.
Il est donc d’autant plus important que le produit papier puisse être vendu et distribué à un prix démocratique. Si les coûts de distribution de la nouvelle concession devaient suivre la vague de l’inflation et augmenter de plus de 10 %, cela signifierait la fin de nombreuses publications. L’information de qualité deviendrait un produit de luxe que seule la classe moyenne supérieure pourrait et voudrait payer.
Après tout, en plus de l’augmentation classique des coûts pour tous, les éditeurs ont dû faire face ces dernières années à des augmentations massives du prix du papier qu’ils n’ont pas pu répercuter sur leurs abonnés en cours d’année. Des dizaines de publications ont donc déjà réduit leur production, en publiant moins d’éditions et en utilisant du papier de moindre qualité. S’ils doivent maintenant aussi payer des coûts de distribution plus élevés, ce sera la goutte de trop.
En outre, dans la concession actuelle, les éditeurs paient déjà des prix similaires à ceux qu’ils paient à l’étranger, et ce avec le soutien du gouvernement au concessionnaire actuel. Une augmentation excessive des coûts de distribution rendrait donc la situation en Belgique nettement plus chère qu’à l’étranger.
C’est précisément l’objet du soutien de l’État à un concessionnaire pour la distribution de journaux et de magazines aux abonnés que de maintenir ses coûts de distribution modérés au nom de l’intérêt général et économique d’une information de qualité qui doit être accessible à tous.
WE MEDIA et ses quelque 180 éditeurs demandent aux pouvoirs publics de veiller à ce que les coûts de distribution des éditeurs chez le concessionnaire ne puissent pas dépasser 5%, et encore moins pour les organisations sans but lucratif, et que la subvention publique constitue une réserve suffisante pour distribuer aux citoyens une information de qualité à des prix acceptables.
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