Les femmes viennent de Vénus et les hommes… vont sur Mars (du moins, certains essaient, comme Musk et Bezos). Ici sur Terre, les différences de genre ne cessent de nous occuper. Une nouvelle étude Reuters a dressé la carte des disparités dans la consommation d’information entre les hommes et les femmes, et ce, dans 11 pays. L’objectif ? Offrir aux médias d’information et aux pouvoirs publics des prises pour toucher les femmes.
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L’étude Reuters se situe bel et bien dans le contexte du coronavirus. Récemment, une autre étude a en effet fait apparaître que le Covid-19 a bien davantage touché les femmes que les hommes dans le monde. Les unes ont plus souvent perdu leur travail, se sont davantage vu confier des tâches non rémunérées et ont plus souvent été victimes de violences domestiques que les autres. Il n’en fallait pas plus pour que le Reuters Institute for the Study of Journalism s’intéresse de plus près aux différences entre hommes et femmes en matière d’information.
Les conclusions majeures de Reuters
Dans tous les pays, il existe des différences assez marquées entre hommes et femmes lorsqu’il s’agit de l’intérêt pour l’information en général (ca. 10 %). Les chiffres des trois pays européens mesurés divergent assez considérablement : au Royaume-Uni, l’intérêt pour l’information est relativement faible avec 54 %/44 % (H/F), tandis qu’en Finlande il s’élève à pas moins de 80 %/62 %. Le troisième pays européen mesuré est l’Allemagne (72 %/63 %), où, comme le relève le rapport, cet écart se creuse même encore davantage chez les jeunes (18-24 ans).
Dans tous les marchés, les hommes déclarent plus souvent que les femmes qu’ils sont ‘extrêmement’ ou ‘très’ intéressés par l’actualité politique. Par contre, les femmes font montre d’une attention supérieure pour l’information liée à la santé ou à l’éducation.
Des médias pour homme et pour femme ?
Les journaux télévisés ont plus de succès auprès des femmes que des hommes, même si, sur ce point, les pourcentages ne diffèrent pas beaucoup : dans les trois pays européens étudiés, on relève 5 à 6 % de différence entre hommes et femmes.
Les femmes iront moins souvent que les hommes directement sur un site Web pour y suivre l’actualité, mais elles citent un peu plus souvent les médias sociaux comme source d’information. Cela vaut encore dans une plus large mesure pour les jeunes femmes. Tant pour les hommes que les femmes, Facebook est toujours une source d’information majeure. Les autres médias sociaux, à l’image de YouTube et Twitter notamment, sont plus populaires en tant que source d’information chez les hommes.
Engagement en matière d’information
Lorsqu’il s’agit de discuter de l’actualité, on relève également de petites différences de genre. Les femmes en parlent un peu plus avec les amis et la famille et sont moins enclines à poster des commentaires sur les sites d’information ou les médias sociaux. Par ailleurs, ces derniers pourcentages ne sont pas non plus élevés pour les hommes dans les trois pays européens analysés.
Au sujet de certains aspects, hommes et femmes sont unanimes. Lorsqu’il s’agit de la confiance dans l’information (tant hors ligne qu’en ligne) et des préoccupations concernant les ‘fake news’, peu de différences apparaissent entre les gens d’un même pays. Par contre, les différences entre pays varient énormément, comme l’illustre le graphique.
Les différences de genre ? Diversité recherchée !
Les grands médias d’information de la trempe de la BBC et Helsingin Sanomat se fixent des objectifs 50/50 pour amener le nombre de femmes qui apparaissent dans les programmes d’information au même niveau que celui des hommes. Dans les rédactions des médias d’information et au sommet des enseignes média, il est également question d’une aspiration à l’égalité, ce qui influencera la perception et l’image dans l’information.
Cela indique surtout que, dans les pays occidentaux prospères, la situation est toujours loin d’être la même pour les femmes et pour les hommes. En matière de diversité, il y a encore du pain sur la planche !
Sources : Reuters Institute, WNIP
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